À peine une journée après être arrivée à Jonquière, c’est déjà le temps des initiations.
C’est vrai que j’aurais pu arriver plus tôt et apprécier les partys de la rentrée. Mais bon, je préférais profiter des derniers instants de mon été à Montréal, et ici il y en a toujours plein de partys de toute façon. Mais, s’il y a un party (ou plutôt plusieurs) à ne pas manquer, c’est bien celui des initiations.
C’est une grosse débauche où on s’en prend (un peu) aux nouveaux en les souillant avec des trucs pas possibles, et en leur payant la traite de leur vie côté alcool (parce que tout le monde le sait, le but c’est de saouler les initiés sans qu’ils vomissent.)
L’année passée, c’était moi qui étais initiée. On ne nous avait pas manqué. On avait été souillés, et on avait eu du fun en crisse. Faut dire qu’on avait pogné une bonne gang. Le monde du Backstage (parce qu’ici c’est la norme de nommer son appart) avait été ben smarte avec nous, sauf peut-être pour la partie où ils ont mis de la sauce soya dans nos souliers (mes beaux faux converse de Green Day sont encore fucking sales, imaginez un an après!). Mais, même si on sentait le crisse, ça n’a pas été si pire. Une double douche (une douche en deux shampooings) et tout était partie.
Dès la première journée d’école, c’était des Ronalds McDonalds, des Panthères roses, des Avatars, des Jacks Sparows, des Freds Cailloux, des Ladys Gagas, et (les plus cool de tous) les Kiss qui déambulaient dans les rues de Jonquière en chantant la chanson d’ATM.
«En ATM, on boit du houblon,
Jusqu’à temps qu’on soit bien rond.
La meilleure façon de brosser, c’est sûrement la nôtre.
On enfile une crisse de grosse et on recommence
En avant, en arrière, sur les côtés, sur le cul. »
Même avec les cheveux plein de ketchup et les souliers plein de sauce soya, ça vaut la peine de se faire initier. Personnellement, j’ai rencontré de bons amis : Smega (le gars le méritait, et le nom lui est resté), Mononcle j’encule ou Two girls (elle avait aussi son amie One cup).
Mon nom, moi, c’était Anus, au moins, ce n’est pas resté.